Un énorme scandale sur le versement de centaines de milliers de dollars par le Qatar à des proches collaborateurs de Benyamin Netanyahou ébranle le Premier ministre, au point qu’un black-out total est imposé sur cette affaire.
Du jamais vu en Israël. Le Premier ministre accuse le chef du Shin Beth, Ron Bar, ni plus ni moins de tentative de chantage contre lui et a annoncé le 16 mars son intention de le limoger. Quelques jours plus tôt, Benjamin Netanyahu a déposé plainte contre Nadav Argaman, un ancien patron de ce service en charge de la sécurité intérieure, de lutte antiterroriste, du contre-espionnage et de la protection des personnalités officielles.
Il a ainsi répliqué à Nadav Argaman, qui avait menacé à la télévision de rendre publiques des informations compromettantes sur le Premier ministre, qui s’est empressé de dénoncer ces « pratiques mafieuses ». Autant dire que tous les coups sont désormais permis au plus haut sommet de l’État hébreu. L’affaire, surnommée « QatarGate » par les médias israéliens, a servi de détonateur à cette guerre intestine.