Le Real Madrid va tenter de remonter trois buts de retard ce mercredi en quart de finale retour de la Ligue des champions contre Arsenal. Malgré la lourde défaite à Londres la semaine passée (3-0), tout le monde y croit dans la capitale espagnole, où une énorme confiance habite les joueur et les supporters de la Casa Blanca.
‘Y tú, crees en la remontada?” Ces derniers jours à Madrid, une seule façon d’entamer une conversation à l’heure de parler du quart de finale retour de Ligue des champions entre le Real et Arsenal, ce mercredi à Bernabeu (21h): “Et toi, tu y crois?”. Soyez-en assuré, personne ne vous répondra autre chose que: “Oui, c’est le Real Madrid”.
Malgré la claque reçue dans l’antre des Gunners la semaine passée avec les deux coup francs venus d’ailleurs de Declan Rice (3-0), une atmosphère unique règne dans la capitale espagnole depuis le début de la semaine, comme si la remontada était une évidence. “C’est une ambiance bizarre”, décrit Jude Bellingham. “C’est l’un des pires résultats qu’on pouvait imaginer à l’extérieur, et pour une raison où une autre tout le monde pense que c’est fait, et qu’on va revenir. C’est un super feeling, et ça veut dire qu’on est dans un club comme aucun autre.”
“S’il y a bien un club au monde qui peut le faire, c’est le Real Madrid”
À Madrid, tout le monde y croit, à commencer par les joueurs eux-mêmes. Dès le coup de sifflet final du match à Londres, la semaine passée, les Madrilènes ont annoncé la couleur. “S’il y a bien un club au monde qui peut le faire, c’est nous”, a promis Lucas Vazquez. Déçus dans le vestiaire après la rencontre, les joueurs n’ont pas tardé pas à se remobiliser. “Dès le retour en bus, on croyait déjà au fait de pouvoir continuer la compétition”, raconte Jude Bellingham. “La remontada est le mot le plus utilisé dans le vestiaire ces derniers jours. J’ai vu un million de vidéos sur les réseaux sociaux, et ça nous motive beaucoup.”
Depuis le match aller, internet grouille de vidéos des anciennes remontées madrilènes. Le Bayern Munich en 2024, Manchester City, Chelsea et le PSG en 2022, Wolfsburg en 2016, mais aussi des exploits plus anciens. En 1975, puis en 1984 et en 1985, le Real Madrid avait déjà réussi à remonter trois buts de retard après le match aller face à Derby County, à Anderlecht, et au Borussia Mönchengkadbach. Des événements que la presse espagnole ne manque pas de rappeler sans arrêt.
En conférence de presse mardi, on aurait presque pu en oublier le score du match aller à l’Emirates Stadium. “Avez-vous travaillé les séances de tirs au but?”, a demandé une journaliste à Mikel Arteta. “On les travaille toutes les semaines”, lui a répondu l’entraîneur des Gunners. Une scène habituelle après un match aller serré, mais assez improbable avec trois buts d’écart au coup d’envoi…
Un tifo géant au coup d’envoi
Trois buts, oui, mais “90 minutes à Bernabeu, c’est très long”, rappelait une pancarte devant Valdebebas à la veille du match. Un supporter avait collé le message sur le côté de sa voiture, garée devant l’entrée du centre d’entraînement, de manière à ce que chaque joueur remarque son message. En entrant sur la pelouse, ce mercredi soir, les joueurs ne manqueront pas non plus le tifo géant préparé par la Grada, qui couvrira le virage sud. Un personnage représentant un roi sera visible en train de jouer aux échecs, faisant tomber des pions aux couleurs de Manchester City, de l’Atlético… et d’Arsenal. Sur les réseaux sociaux, de nombreux supporters ont aussi appelé les détenteurs de billets à venir vêtu de blanc.
Supporters, presse, joueurs, staff, direction… tout le monde est convaincu que l’opération remontada est possible. Même Cristiano Ronaldo, meilleur buteur de l’histoire du club, s’est montré confiant devant les médias mardi en Arabie saoudite, où il évolue sous les couleurs d’Al Nassr. Son prono? “Remontada, inchaAllah”.