Jusqu’ici simplement sous le coup d’une enquête, Raul Asencio et trois de ses anciens coéquipiers du Real Madrid sont désormais poursuivis par la justice espagnole dans le cadre d’une procédure pénale pour l’enregistrement d’images sexuelles de deux femmes, dont l’une était mineure, et la diffusion de ces images sans leur consentement. Le tribunal en charge du dossier considère que Raul Asencio, aujourd’hui membre de l’équipe première, était bien impliqué dans l’affaire.
Le tribunal d’instruction numéro 3 de San Bartolomé de Tirajana sur les îles Canaries a formellement inculpé le défenseur du Real Madrid Raúl Asencio et ses anciens coéquipiers issus des équipes jeunes du club, Andrés García, Ferrán Ruiz et Juan Rodríguez mercredi, pour avoir enregistré des images sexuelles de deux femmes, dont une mineure, et les avoir diffusées sans leur consentement.
Comme l’a indiqué mercredi après-midi la Haute Cour de justice des Canaries, le juge chargé de l’affaire a rendu l’ordonnance qui met fin à l’enquête et formalise la procédure pénale à l’encontre des quatre personnes impliquées, ce qui ouvre la voie au dépôt des accusations et à la demande d’ouverture d’un procès pénal par le ministère public et l’accusation.
Trois délits différents
L’enquêteur a trouvé des preuves des délits suivants: découverte de secrets sans consentement et violation de la vie privée (article 197.1 du code pénal), distribution et envoi à des tiers des vidéos sans avertissement ou consentement des victimes (article 197.3) et recrutement ou utilisation de mineurs à des fins pornographiques et possession de pornographie enfantine (article 189, 1 et 5 du code pénal).
Les faits se seraient déroulés le 15 juin 2023 et, selon la résolution judiciaire, les victimes, âgées de 16 et 18 ans au moment des faits, souffrent actuellement de symptômes post-traumatiques liés à cette expérience. En février, Raul Asencio avait demandé à ce que son inculpation soit classée sans suite, ce à quoi le tribunal avait répondu en maintenant son inculpation. Il avait répondu qu’il existait suffisamment d’indices rationnels de criminalité à son encontre.