Carlo Ancelotti, entraîneur du Real Madrid, a tenu sa première conférence de presse ce mardi après l’annonce de son départ pour devenir sélectionneur du Brésil à partir du 26 mai. Avec un peu de nostalgie et du bonheur.
Flegmatique, reconnaissant et diplomatique. Carlo Ancelotti (65 ans) est resté fidèle à lui-même, ce mardi pour sa première prise de parole depuis l’officialisation, lundi, de sa prise de fonction comme sélectionneur du Brésil à partir du 26 mai. S’il a longtemps refusé de donner une date de départ du Real Madrid, l’Italien a bien été forcé de parler de la fin de sa riche aventure sur le banc des Merengues après l’annonce de la Fédération brésilienne. Le communiqué du Real, lui, se fait toujours attendre mais cela ne froisse pas Ancelotti, déterminé à remporter ses trois derniers matchs de Liga sur le banc des Merengues, pour tenter la mission impossible de remporter la Liga.
“Je ne veux pas expliquer des choses que je n’ai pas à expliquer”
“À partir du 26 (mai), je serai l’entraîneur du Brésil et c’est un défi très important, mais je veux bien terminer cette dernière étape de cette fantastique aventure ici”, a-t-il déclaré. “Je sais que vous vous intéressez à ce que je pense et à ce que je veux faire, mais c’est le temps qui me retient ici, par respect pour ces fans et ces joueurs.” Il assure qu’il ne pense pas encore à la liste du Brésil qu’il devra rendre dès le lendemain de son dernier match avec le Real (le 25 contre la Real Sociedad).
L’ancien entraîneur du PSG a dit sa fierté de quitter la capitale espagnole comme l’entraîneur le plus titré de l’histoire du club (15), avec trois Ligues des champions et deux Ligas. Il s’est aussi étonné de la remarque d’un journaliste le trouvant triste. “Je suis très heureux, s’il n’y avait pas la conférence de presse aujourd’hui ce serait une journée formidable”, s’est-il amusé. “Je ne veux pas expliquer des choses que je n’ai pas à expliquer, j’ai le maillot du Real jusqu’au 25 donc je ne veux pas en parler. Est-ce que je voulais gagner la Ligue des champions? Oui. La Liga? Oui. Mais je suis très heureux.”
Alors que certains échos faisaient récemment état de tensions en interne en raison notamment des négociations menées avec le Brésil en même temps que les mauvais résultats de l’équipe, Ancelotti a, comme à son habitude, jouer la diplomatie. “Je n’ai jamais senti que le Real ne voulait pas de moi, je n’ai aucun doute, il me donne de l’affection jusqu’au dernier jour”, a-t-il ajouté. “Mais tu ne peux pas entraîner le Real toute ta vie, des fois il faut une nouvelle impulsion au club. Mille mercis à cette équipe et à ce club et on continue. Je serai un supporter du Real toute ma vie. C’est une période spectaculaire qui s’achève.”