Après quatre scrutins et seulement 24 heures de conclave, les 133 cardinaux électeurs qui représentent 70 pays ont élu le successeur de François. Une élection rapide car l’Église et le monde avaient rapidement besoin d’un nouveau chef catholique pour renouer les fils du dialogue politiques, religieux et sociaux tissés par l’Argentin. Originaire des États-Unis, le nouveau pape, Robert Francis Prevost, a pris le nom de Léon XIV.
Une mouette se dandine et scrute la foule d’un air hautain. Tous les regards semblent posés sur l’oiseau qui les observe du haut du toit de la Chapelle Sixtine, juste là à côté de la cheminée que des ouvriers ont installé la semaine dernière et qui crachera la fameuse fumée dans quelques minutes. Un fidèle torture son chapelet d’une main nerveuse, une adolescente est en prière sur un tapis, des touristes racontent qu’ils sont surpris d’être là en ce moment important et pas seulement pour le monde catholique.
Lorsque la fumée bien noire s’échappe de la cheminée, un cri empreint de tristesse s’élève de la foule. Et puis, au deuxième jour, les cloches ont sonné, joyeusement, pour annoncer la bonne nouvelle, selon la tradition : durant le quatrième scrutin, les 133 cardinaux venus de 70 pays différents, avaient choisi le 267e successeur de Saint-Pierre, le premier pape. Une élection rapide comme celle de Jean-Paul I en 1978, mort un mois après avoir été élu.