La première édition de la Kings League France a débuté il y a dix jours au nord-est de Paris. Près de cent-cinquante de joueurs participent à ce tournoi de football à sept lancé par Gerard Piqué avec des personnalités du monde du streaming et des stars du ballon rond. Et ils touchent une rémunération prévue dans le cadre de leur contrat avec l’organisation.
Un football placé sous le signe du divertissement. Avec ses règles spéciales, son format dynamique et son casting de célébrités, la Kings League a débarqué en France avec l’ambition d’installer son concept et de séduire un large public. La première édition du tournoi de football à sept lancé par Gerard Piqué a débuté le 6 avril au Parc des Expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), au nord-est de Paris.
Des personnalités du monde du streaming (AmineMaTue, Squeezie, Michou) et des stars du ballon rond (Jules Koundé, Aurélien Tchouaméni, Mike Maignan, Eduardo Camavinga) font partie de l’aventure. Après deux journées de compétition, l’équipe Unit3d, dont Jérôme Rothen est le directeur sportif, occupe la tête du classement, à égalité de points avec la team F2R coachée par Samir Nasri.
“On touche une petite rémunération par match”
Les premiers matchs ont permis de découvrir les acteurs de cette Kings League France. Près de cent-cinquante joueurs sont engagés dans le tournoi, à travers les huit équipes en lice. Certains évoluent à la base dans des divisions de bon niveau avec leurs clubs. La plupart ont été draftés lors d’une soirée organisée fin mars à l’Institut du Judo, au sud de la capitale. Ils se sont tous engagés auprès de la Kings League sous les mêmes conditions.
“On a un petit contrat, avec quelques règles à respecter et une petite rémunération par match joué”, nous a confié Théo Chendri, le seul Français de l’histoire formé au Barça, qui évolue dans l’équipe de Squeezie. “On touche une petite rémunération par match du fait que ce soit filmé et diffusé”, a précisé Clément Goguey, le n°1 de la draft, formé à l’OM et choisi par la team de Michou.
Un plafond salarial à respecter pour les wild cards
Cette “petite rémunération” est prise charge par la Kings League, qui n’en dévoile pas les détails. En Espagne, où le format cartonne depuis son lancement en 2022, les joueurs touchent environ 200 euros par rencontre. Certains ont d’ailleurs des contrats longue durée. “Chaque marché possède sa propre structure et son contexte. Les conditions en France peuvent donc différer de celles des autres pays”, précise l’organisation.
En plus des joueurs draftés, les présidents ont la possibilité de choisir jusqu’à trois renforts en distribuant des wild cards. Ces joueurs bonus sont payés directement par les équipes, avec un plafond salarial à respecter. Concernant les revenus versés aux personnalités du casting, présidents, entraîneurs ou dirigeants, la Kings League ne dévoile rien. Chaque streamer et chaque footballeur mène sa propre négociation avec les organisateurs. Dans le plus grand secret.
Un “règlement intérieur” à respecter
Tous les participants sont en revanche soumis à “un règlement intérieur” et “un code de conduite” à respecter tout au long de la compétition. Même s’il n’a pas encore été dévoilé, un prize money sera versé à l’équipe qui remportera le trophée à l’issue de la finale prévue le 22 mai à Turin. “Une cagnotte est bien prévue pour cette édition. Les derniers détails sont en cours de finalisation pour une annonce officielle dans les prochains jours”, nous fait-on savoir.
Plus globalement, la Kings League assume les coûts opérationnels, organisationnels et structurels de la compétition. Elle se réserve le droit exclusif d’exploiter commercialement ces actifs, que ce soit via du naming ou du sponsoring sur les maillots, dans le but de “garantir la viabilité économique de son projet”. Les équipes se voient accorder gratuitement une licence de participation au tournoi et fonctionnent de manière indépendante, généralement constituées en sociétés à responsabilité limitée. En plus d’un entraîneur et d’un team manager, elles peuvent s’entourer d’un personnel complémentaire, afin de gérer la partie opérationnelle ou les réseaux sociaux. “Pour couvrir ces dépenses, les présidents des équipes ont le droit de monétiser leurs propres chaînes de streaming”, détaille La Kings League, qui leur accorde également “deux espaces publicitaires sur les tenues pour leur commercialisation” et “un pourcentage des revenus issus du merchandising”.
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