Couvert d’éloges malgré la défaite contre Liverpool (0-1) mercredi, Luis Enrique a remercié ses admirateurs dont Habib Beye, entraîneur de Rennes, adversaire du PSG samedi (17h, 25e journée de L1), qu’il ne connaît pas.
Comme cela s’est déjà produit dans son histoire, le PSG s’est incliné en huitième de finale aller de la Ligue des champions mercredi face à Liverpool (0-1). Chose plus rare, ce revers a engendré une vague de louanges… pour l’équipe parisienne et son jeu porté par Luis Enrique. Habib Beye, entraîneur de Rennes et adversaire de Paris samedi en Ligue 1 (17h, 25e journée), a participé à ce concert en direction de son homologue espagnol, jeudi.
“Pas un meilleur éloge qu’entendre des professionnels du foot nous faire des compliments”
“Il maitrise beaucoup d’aspect du jeu avec la volonté que son équipe soit imprévisible et capable de jouer dans plusieurs animations”, a-t-il constaté. “C’est une énorme force dans cette équipe. Il a pu être, par moment, remis en question sur cette volonté d’avoir ses joueurs dans l’adaptation constante et on voit que ce travail aujourd’hui est presque arrivée à un aboutissement assez exceptionnel à regarder. (…) Ces entraîneurs sont inspirants parce qu’ils ont cette faculté à avoir plusieurs maitrises de beaucoup d’aspects du jeu. (…) Je n’ai pas d’ambition à copier Luis Enrique. J’ai beaucoup de respect pour l’entraîneur qu’il est mais je veux juste incarner mes idées et être moi, Habib Beye coach.”
Des propos flatteurs accueillis à bras ouverts par Luis Enrique. “Il n’y a pas de meilleur éloge pour moi, en tant qu’entraîneur, qu’entendre des professionnels du foot nous faire des compliments”, explique-t-il. “Cela nous motive à aller de l’avant, à être encore meilleur. Dans ce monde si pessimiste, nous sommes ravis d’entendre des professionnels du foot dire du bien de nous.”
Interrogé sur le style de Habib Beye, l’ancien sélectionneur espagnol a en revanche séché. “Je ne connais pas l’entraîneur de l’équipe adverse”, a-t-il reconnu. “Je n’étais pas dans ce championnat lors de ses expériences précédentes (Beye a entrainé au Red Star en National, puis en L2 jusqu’à l’été dernier, NDLR), j’entrainais d’autres équipes et lui aussi. Ils ont une dynamique très positive, ils sont très agressifs en défense sur les un-contre-un, ils prennent des risques, les joueurs sont très bien placés, ils sont à domicile et n’ont rien à perdre. Ils sont dans une situation confortable au classement. Pour eux, c’est un match qui présente tous les atouts pour nous compliquer les choses et essayer de nous battre. (…) Mais je ne peux pas analyser avec les matchs du précédent coach.”
À l’aller, Paris avait battu Rennes (3-1), alors entraîné par Julien Stéphan, en septembre. Habib Beye était, alors, consultant pour Canal+. Il a retrouvé un poste en février à Rennes en remplacement de Jorge Sampaoli qui avait, lui, succédé à Stéphan en novembre. Interrogé sur les anciennes activités médiatiques de Beye, Luis Enrique a répondu avec sarcasme en direction des journalistes. “Il a été un ancien joueur, même s’il a été commentateur”, remarque-t-il. “Mais je n’ai vu aucun journaliste devenir entraîneur professionnel. Parler après le résultat, c’est très facile! C’est comme gagner au loto, c’est très facile une fois que les boules sont tirées! Eric Roy a aussi été commentateur.”