Selon Relevo, les négociations de Carlo Ancelotti avec le Brésil auraient fait grincer des dents le Real Madrid. Cela a fait capoter sa signature avec la Seleçao et ternit les derniers jours de l’Italien sur le banc des Merengues où il écrit une grosse page d‘histoires.
Son image d’icône n’est pas écornée mais… Entraîneur le plus titré de l’histoire du Real Madrid (15 titres en 2013-2015, puis depuis 2021) dont il est une légende, Carlo Ancelotti (65 ans) ne devrait pas résister à cette saison en demi-teinte. Et la séparation à venir, pas encore officiellement actée, se prépare sur un terrain de crispations en interne. Elles se sont manifestées par l’échec soudain et inattendu des négociations pour que l’entraîneur italien devienne le prochain sélectionneur du Brésil dès le mois de juin.
Le Brésil en colère… Florentino Perez aussi
Le média Relevo révèle les coulisses de ce retournement de situation sur fond de tensions. Mardi, Carlo Ancelotti, d’accord avec le Brésil, aurait prévenu les dirigeants de la Confédération brésilienne de football (CBF) que le Real Madrid ne le laisserait pas partir en juin, une condition imposée par la CBF pour qu’il puisse diriger son premier match le 6 juin. Les dirigeants espagnols auraient expliqué qu’ils comptaient sur Ancelotti pour la Coupe du monde des clubs mais qu’un départ de l’Italien avant la compétition était possible sans indemnité. Or, Ancelotti, sous contrat jusqu’en 2026, réclamait le paiement de cette dernière année, soit 11 millions d’euros.
La CBF aurait nourri “une colère et déception immenses” contre Ancelotti après cette annonce. Les sentiments seraient aussi les mêmes du côté du Real Madrid au sujet de l’Italien. Une scène, mardi, aurait particulièrement crispé les dirigeants madrilènes. Ancelotti serait arrivé en retard au centre d’entraînement de Valdebebas pour préparer la séance de 16h après un voyage (autorisé) à Londres en compagnie de Diego Fernandes, émissaire envoyé par la CBF pour boucler les derniers détails de sa signature avec le Brésil.
Le fait qu’Ancelotti manque à certaines de ses fonctions a “fortement irrité le conseil d’administration”, assure Relevo. Selon des sources du journal, l’empressement de l’Italien à s’occuper des formalités administratives pour sa signature avec le Brésil a diffusé le sentiment qu’il était davantage concentré sur son avenir que sur la fin de saison du Real.
Un rebond à 50 millions d’euros en Arabie saoudite?
En interne, le club n’aurait pas nié un départ d’Ancelotti à l’issue de la saison, auprès du principal intéressé en l’informant qu’il ne lui verserait pas d’argent pour l’année restante. Les dirigeants avaient même acté officieusement la nomination de Santaigo Solari sur le banc pour un intérim lors du Mondial des clubs. Ancelotti, lui, avait demandé la permission à ses dirigeants de négocier avec le Brésil s’il ne continueait pas la saison prochaine.
Malgré cette transparence, l’omniprésence de Diego Fernandes, l’émissaire de la CBF, n’aurait pas été très bien accueillie par le club. Ce dernier a assisté au quart de finale de la Ligue des champions contre Arsenal, puis à la finale de la Coupe du Roi à Séville samedi dernier. Ces ressentiments seraient-il de nature à gâcher les adieux de Carletto? Cela “commence à prendre un ton délicat”, pronostique Relevo. Ancelotti a, lui, balayé publiquement et énergiquement les rumeurs de conflit au sein du club ces derniers jours.
En coulisses, le président Florentino Perez serait toutefois “en colère” même si le club n’a rien laissé transparaître publiquement de ces supposées tensions. Selon les derniers échos, il envisage même de proposer un futur poste d’ambassadeur à vie du club à Ancelotti. Ce dernier pourrait rebondir en Arabie saoudite où Al-Hilal lui offre un salaire de 50 millions d’euros. Mais là encore, le dernier mot reviendra au Real au sujet de la dernière année de contrat de son entraîneur