C’est un dispositif dont l’existence peine à se justifier. Les retraités bénéficient d’un abattement fiscal de 10 %, pour frais professionnels. Ils sont pourtant retirés de la vie professionnelle, ce qui fait donc de cet abattement un avantage acquis, une niche fiscale de convenance. Personne n’ose y toucher depuis sa mise en place en 1978.
Reste qu’aujourd’hui, les comptes du régime des retraites s’enfoncent dans le rouge. Et les partenaires sociaux cherchent de l’argent. Ceux qui restent dans le conclave savent que si des aménagements à la réforme d’Emmanuel Macron sont possibles, il y a lieu de ne surtout pas dégrader le déficit du système de base. Aussi, cet abattement fiscal les intéresse à plusieurs titres.
Premier point : supprimer cet abattement pourrait rapporter jusqu’à 5 milliards d’euros par an. Une source d’économie intéressante. A titre d’exemple, 5 milliards, c’est le montant équivalent à l’indexation des retraites sur l’inflation en 2025.