C’est un petit pas, mais peut-être une grande avancée. La secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon explique, dans un entretien au Figaro, qu’elle n’a pas « de tabou » concernant une partie du financement des retraites par la capitalisation.
Cette solution, où chaque assuré se constitue, individuellement, avec de l’épargne personnelle, un fond pour sa retraite, est défendue par le patronat. C’est même la première revendication du Medef et de la CPME dans le conclave. Sachant que la retraite par capitalisation existe pour partie, de façon facultative, dans la fonction publique via les systèmes de Prefon Retraite.
« Pas de tabou », mais « pas de solution miracle » non plus, prend toutefois soin de préciser, Marylise Léon, qui redit à l’occasion de cet entretien, « son attachement profond au régime par répartition », basé sur la solidarité entre les générations. Pour la syndicaliste, si un débat sur la capitalisation doit s’ouvrir, il doit s’accompagner de discussions autour d’une possible hausse de cotisation patronales. Ce que refuse catégoriquement le bloc patronal aujourd’hui. Et pour cause, pour Patrick Martin, à la tête du Medef, toute augmentation de prélèvement est à exclure sur le principe, et encore plus dans cette période d’incertitudes économiques que traversent les chefs d’entreprise.