Revolut a le vent en poupe ! La banque en ligne britannique a gagné « près de 15 millions de nouveaux utilisateurs dans le monde » en 2024 tandis que ses clients existants ont utilisé « une gamme plus large de services », contribuant à doper le chiffre d’affaires, a résumé dans un communiqué Nik Storonsky, son directeur général. La fintech affiche désormais 52,5 millions de clients dans le monde, en hausse de 38 % sur un an.
Surtout, elle a « gagné plus d’1 million de nouveaux clients en 2024 en France, qui devient ainsi le deuxième marché de la marque » avec 5 millions de clients, précise le communiqué. Le marché français devrait continuer à gagner en importance, selon l’entreprise. « D’ici à la fin de l’année prochaine nous devrions atteindre 10 millions de clients » dans le pays, estime Antoine Le Nel, directeur de la croissance et du marketing.
Envolée du bénéfice
La société, qui a dégagé son premier bénéfice en 2021, a vu ce dernier passer de 344 millions de livres sterling en 2023 à 790 millions l’année dernière. Dans le même temps, Revolut affiche une progression de son chiffre d’affaires de 72 % en un an à 3,1 milliards de livres en 2024. « Un point marquant concerne l’offre pour les entreprises » qui représente désormais « 15 % du chiffre d’affaires total », explique le directeur financier Victor Stinga. « C’est un secteur encore naissant » dont la croissance « est plus rapide » que l’offre aux particuliers.
Revolut, lancée en 2015, veut concurrencer les géants bancaires européens et vise 100 millions de clients dans 100 pays — mais sa croissance fulgurante lui a aussi valu des critiques ces dernières années sur sa capacité à se conformer aux réglementations financières, pour lutter contre la fraude ou le blanchiment d’argent notamment.
Des déboires et des concurrents
Début avril, la banque qui opère dans l’Union européenne grâce à une licence lituanienne, a ainsi écopé d’une amende de 3,5 millions d’euros dans ce pays pour manquements dans ses processus de contrôle du blanchiment d’argent. Mais Revolut assure investir dans la lutte contre la criminalité financière et indique que cette sanction, d’ampleur limitée, concerne une période ancienne « qui s’arrête au 3e trimestre de 2023 », précise Victor Stinga.
Parmi les autres problèmes que Revolut va devoir gérer, il y a aussi celui de la concurrence. Le Britannique est loin d’être la seule fintech sur le créneau des banques. Son principal concurrent, l’Allemand N26 se targue d’avoir 2,5 millions de clients en France et propose un Iban Français contrairement au champion d’Outre-Manche. Et nombre d’autres banques en ligne comme Boursobank ou Fortuneo ainsi que des fintechs comme le nouveau challenger Deblock se battent pour avoir la plus grosse part du gâteau français.
(Avec Reuters)
À lire également
latribune.fr