EXCLUSIF. Ambiance crépusculaire pour les salariés restants d’Aldebaran. En redressement judiciaire depuis le 17 février dernier, le pionnier français de la robotique humanoïde touche le fond en ce début du mois de mai. Les dernières victimes du plan social décidé en début d’année, qui a supprimé 80 postes sur 167, soit presque la moitié de l’effectif, quittent ces jours-ci les locaux devenus trop grands d’Issy-les-Moulineaux.
Mais l’entreprise devrait éviter le pire, c’est-à-dire la liquidation judiciaire. D’après nos informations, deux entrepreneurs, l’un franco-suisse, l’autre canadien, ont déposé auprès du tribunal de commerce de Paris une offre de reprise. Un soulagement pour les salariés, mais au goût doux-amer, car la saignée sociale n’est pas terminée : dans le meilleur des cas, un tiers des salariés restants se retrouvera encore sur le carreau. Et possiblement beaucoup plus.