C’était l’an passé, à quelques jours de Roland-Garros. Un simple set d’entraînement, mais des balles satellisées de dépit, bien au-delà des tribunes vides du court Simonne-Mathieu. En voyant Corentin Moutet dominé par Richard Gasquet et courroucé par son jeu force est d’admettre qu’on n’avait pas vraiment idée de la suite. De cette cavalcade jusqu’en huitième de finale, stoppée par Jannik Sinner, et de ces enceintes devenues volcan.
Sa palette singulière n’avait échappé à personne mais ses coups de chaud non plus, sources d’écrits plus touffus que le récit de ses mérites sportifs. À 25 ans, on ne savait plus trop s’il fallait encore compter sur lui, qui avait été envisagé comme un espoir sérieux, sans non plus être lesté de folles attentes — on est rarement vu comme un immense potentiel quand on mesure 1,75 mètre. Et puis donc est arrivé ce fameux Roland 2024. Lui-même le dit, il y a « un avant et un après ».