La palme, évidemment officieuse, du plus beau sourire de la quinzaine 2024 lui était revenue. Celle de la révélation féminine de l’année aussi. Jasmine Paolini n’avait pourtant pas le profil d’une jouvencelle Next Gen quand elle s’est glissée en finale à Paris, pour mieux récidiver à Wimbledon.
On parlera plutôt de maturité tardive : il lui aura fallu attendre d’avoir 28 ans pour voir au-delà du 2e tour en Grand Chelem. Avant le printemps parisien, le reste de ses états de service se bornait à deux titres. L’un très modeste (Portoroz), l’autre bien plus huppé et récent (Dubaï). On pouvait y voir un indice, même si sa taille (1,62 mètre) revenait tel un facteur limitant.
Le statut a bien changé. Parce que l’Italienne, qui a aussi des ascendances polonaise et ghanéenne, a plutôt bien assumé son irruption dans le grand monde, agrippant au passage un titre olympique en double (avec Sara Errani). Et surtout parce qu’elle vient de mettre tout le monde d’accord à Rome, en collant notamment deux sets à Jelena Ostapenko et à Coco Gauff, prétendantes sérieuses à Paris. Elle-même figure en haut de cette liste, même si, prudente, elle dit que « ce ne sera pas évident de confirmer ».