« On a beau aimer la “night session”, il ne faut pas en abuser ». Pour qu’une joueuse en vienne un jour à citer Gaël Monfils, il y a du chemin. La symbolique est aussi prégnante que l’ocre sur les chaussettes : le tennis féminin n’est pas à l’ordre du soir à Roland-Garros. Depuis l’instauration du concept en 2021, MC « la Monf » a ambiancé à lui seul plus de soirées (5) que tout le secteur féminin : quatre matchs sur 49 possibles.
LA TRIBUNE DIMANCHE — Pourquoi un tel déséquilibre ?
BENOÎT PAIRE — La raison est simple et rabâchée. Proposer un simple dames, donc en deux sets gagnants, signifie prendre le risque d’un match expédié en une heure. Amélie Mauresmo, directrice du tournoi, trouverait ça « un peu rude » pour le détenteur de billet, sachant qu’il n’est pas cadeau (entre 55 et 265 euros), comme pour celui des droits télé (Prime Video), pas non plus donnés. Les organisateurs ont beau avoir le dernier mot, ils sont cernés par les desiderata. Des diffuseurs (beaucoup) et des joueurs (un peu), pas tous aussi couche-tard que Monfils.