Le Premier ministre britannique tente à la fois de maintenir la relation transatlantique et de reconstruire les liens avec l’Europe. Et sur le plan intérieur, celui qui est parvenu à ramener les travaillistes au pouvoir entend mener sa propre ligne sur l’immigration tout en se distinguant de l’extrême droite de Reform UK.
Ménager la chèvre et le chou pour tirer son épingle du jeu. Au milieu du bouleversement que subit l’ordre mondial, voilà la ligne de crête que Keir Starmer suit pour le Royaume-Uni. D’un côté, le Premier ministre travailliste tente donc, coûte que coûte, de conserver des liens avec les États-Unis du capricieux Donald Trump dans la tempête commerciale actuelle. Quitte à y laisser quelques plumes commerciales. Car l’accord conclut avec les Américains entérine un retour à la taxe plancher de 10 % sur toutes les marchandises exportées, mais il autorise surtout les importations de produits agricoles répondant à des standards différents, comme le bœuf élevé dans des feed-lots, ces parcs qui comptent des milliers de têtes et servent à l’engraissement intensif des animaux.