Après plusieurs semaines de sorties médiatiques, le ministère de l’Intérieur a lancé le processus de dissolution pour plusieurs groupes de supporters en France. L’ASSE, avec les groupes des Magic Fans et Green Angels, est le premier club concerné par cette procédure. La notification officielle est arrivée sur le bureau des dirigeants des Verts, vendredi dernier. Ces derniers se préparent à la contre-attaque.
Vendredi dernier, l’ASSE a reçu une notification officielle du ministère de l’Intérieur dans le cadre du processus de dissolution de deux groupes de supporters, Magic Fans et Green Angels, très implantés dans les tribunes de Geoffroy-Guichard. Ce document, assez affirmatif sur le principe, affiche une réelle volonté de dissoudre les deux groupes de supporters de Saint-Etienne.
Dès la réception de ce document, et en accord avec la direction du club, les équipes en charge de ce dossier vont suivre la procédure à la lettre avec un esprit contradictoire afin de conserver l’existence des deux entités dans les tribunes stéphanoises.
Un manque de consultation qui agace l’ASSE
En amont de ces notifications, aucune consultation n’a été effectuée par les services du ministère. Pendant plusieurs semaines, les juristes en charge de ce dossier ont ausculté plusieurs dossiers pour finalement aboutir au lancement d’une procédure contre cinq groupes français, dont trois très largement implantés dans les tribunes de la Ligue 1.
Ce manque de consultation agace du côté de Saint-Etienne. Et même si tout n’est pas parfait, la direction des Verts, depuis l’arrivée des nouveaux investisseurs, essaie de mettre en avant une discussion régulière avec les groupes de supporters. “Depuis, nous avons déployé des efforts considérables pour favoriser un dialogue direct, continu et constructif avec nos groupes de supporters, fondé sur la confiance mutuelle et le respect de nos valeurs fondamentales”, expliquait cette semaine Ivan Gazidis, président de l’AS Saint-Étienne, dans un communiqué.
Une mesure symbolique dans un contexte électoral
Certains au club considèrent même qu’on parle ici d’une “mesure symbolique” dans un “contexte électoral” pour Bruno Retailleau. Les services du ministère de l’Intérieur n’ont pas envoyé deux procédures séparées. Les deux groupes de supporters sont concernés par la même notification. Pendant dix jours, depuis la réception de la notification, l’ASSE peut apporter ses ajustements et affiné discours contradictoire.
Avant une audition, le 26 mars, devant la commission spécialement constituée. Dans la liste des griefs, joint à ce document, les services du ministère de l’Intérieur reviennent sur l’ensemble des dernières années et notamment sur les différents incidents où les groupes de supporters étaient impliqués.
Une procédure jugée disporportionnée
L’ASSE souhaite mettre en avant que cette mesure ne devrait pas enlever les individus violents des tribunes du championnat. Une dissolution de ces deux groupes de supporters n’empêchera pas ses membres de se rendre au stade. Le club ne peut pas vivre sans cette base de supporters. Bien au contraire, les clubs et les autorités vont perdre des points d’appuis dans les discussions au quotidien avec les supporters.
Pour les deux groupes de supporters à Saint-Etienne, cette possible sanction pourrait impacter autour de 20.000 personnes. En clair, l’ASSE souhaite mettre en avant que cette procédure jugée “disproportionnée” et qu’elle “n’a aucun sens sur toute la ligne”.