Le derby entre Saint-Etienne et l’Olympique Lyonnais (2-1) a été interrompu 45 minutes après qu’un projectile a été lancé sur un arbitre de touche, dimanche soir, en clôture de la 30e journée de Ligue 1. L’hôte de cette rencontre, l’ASSE, risque gros devant la commission de discipline.
Dans la course au maintien cette donnée pourrait compter. Dès mercredi, la commission de discipline devrait s’emparer de l’incident survenu lors du derby Saint-Etienne-OL (2-1) et l’agression d’un arbitre assistant, avec une mise en instruction en attendant un rapport complet de toutes les parties. L’identification rapide de l’auteur présumé des faits par le club sera à prendre en compte dans la décision finale. Avec un club de l’ASSE très remonté, et qui était prêt dimanche soir à sanctionner très durement la personne interpellée, si elle est bien à l’origine de l’incident.
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Mais l’ASSE ne devrait pas échapper à la sanction de la commission de discipline. Le club risque un huis clos total ou partiel de l’enceinte pour les prochains matchs de championnats. Le partiel serait difficilement applicable, car selon les premiers éléments recueillis par RMC, le projectile aurait été lancé depuis l’espace visiteur du stade, qui hier soir a été commercialisé par les Verts après l’interdiction de déplacement des supporters lyonnais.
Circonstances aggravantes, dans ce cas présent, un acteur du jeu, qui plus est un officiel, a été touché par ce projectile. L’ASSE pourrait donc se voir retirer un ou plusieurs points (avec sursis possible) au classement du championnat, ce qui serait terrible pour l’ASSE dans la lutte pour le maintien sachant que ce succès face à Lyon permet pour l’instant à Saint-Etienne de recoller au barragiste havrais. Lors du jet de projectile sur Dimitri Payet à Lyon, l’OL avait écopé d’un point en moins. Le match n’avait pas repris. Ce qui n’a pas été le cas hier soir, la rencontre ayant pu aller jusqu’à son terme.
Comment s’est déroulée l’identification de l’auteur des faits
Dès le signalement de l’arbitre assistant qu’un projectile avait heurté sa tête, les 250 caméras de vidéosurveillance de l’enceinte de Geoffroy-Guichard sont entrées en action. Petit à petit, les opérateurs en charge de ce domaine ont décortiqué les images pour identifier la personne qui serait à l’origine de cet incident. Le processus d’identification aurait pris quelques minutes, selon plusieurs sources. Saint-Étienne, depuis sa rénovation pour l’Euro 2016, dispose d’un stade assez bien équipé dans ce domaine. Surtout dans cette zone du stade qui accueille normalement les visiteurs.
Lors de l’identification, les forces de l’ordre ne vont pas interpeller directement l’auteur présumé des faits en tribune. Pour éviter tout mouvement de foule et respecter la reprise du match dans une bonne ambiance. Mais l’auteur présumé ne sera jamais lâché du regard par les caméras de vidéosurveillance jusqu’à sa sortie de l’enceinte où des policiers l’attendaient pour le placer garde à vue. Ce mardi, l’ASSE déposera plainte et se réserve déjà le droit d’interdire commercialement de stade cet individu.
Devant les médias hier soir, la direction de l’Olympique Lyonnais a fait savoir que plusieurs joueurs du club avaient été visés par des jets de pièces lors de l’échauffement des deux équipes. La commission de discipline, dont son président était dans les travées du stade hier, devrait s’emparer du dossier dès mercredi.