Si « on a tous dans le cœur des vacances à Saint-Malo », comme le chante Voulzy, on a aussi en mémoire quelques pages inoubliables de littérature. Dès la porte Saint-Vincent, qui fend les remparts, c’est Chateaubriand lui-même qui vous accueille en statue, rongée de sel. Le natif de la cité corsaire écrivait : « Il n’y a pas de jour où, rêvant à ce que j’ai été, je ne revoie en pensée le rocher sur lequel je suis né. » Et l’on sillonne avec une guide les rues pavées dans les pas du chantre du romantisme.
Le circuit commence par sa maison natale qui est devenue l’Hôtel de France et Chateaubriand, puis on bifurque vers la cathédrale qui abrite la cuve baptismale où il fut béni tout comme, avant lui, le corsaire Duguay-Trouin et l’explorateur Jacques Cartier. La maison de sa femme Céleste – elle-même autrice de carnets sensibles, contrepoint aux Mémoires d’outre-tombe – constitue une autre étape avant son tombeau sur l’îlot du Grand Bé, accessible à pied depuis la plage de Bon-Secours.