Caméra postée sur son museau, le chien robotisé scanne les roues du train d’atterrissage. En quelques secondes, il détecte deux défauts grâce à une intelligence artificielle entraînée sur un historique de photos de défaillances aéronautiques. L’information est immédiatement envoyée aux techniciens de maintenance. En enfilant un casque de réalité virtuelle, ces derniers voient une flèche rouge pointer précisément les défaillances sur la roue et les outils nécessaires à la réparation surgissent dans l’image projetée sous leurs yeux.
La scène n’appartient pas à un scénario de science-fiction mais se déroule dans le chalet de Tata Consultancy Services (TCS), la filiale technologique du géant indien, qui a validé la faisabilité de cette technologie. Depuis l’ouverture de la 55e édition du Salon aéronautique du Bourget, l’IA est sur toutes les lèvres des exposants. « C’est le sujet du moment dans l’industrie. Je n’ai pas de meeting avec un client qui ne démarre pas ou ne finit pas en me demandant ce que nous faisons en matière d’intelligence artificielle, ce qui était moins le cas lors de la dernière édition du salon il y a deux ans », fait remarquer Jean-Marie Saint-Paul, directeur de département au sein de Siemens.