Invité du Canal Football Club, l’ancien entraîneur de l’OL Pierre Sage a été interrogé sur la lourde sanction écopée par son successeur sur le banc, Paulo Fonseca, après son accrochage avec Benoît Millot lors d’OL-Brest. Et celui-ci s’est montré nuancé dans sa réponse.
Ce n’est pas le genre de Pierre Sage de tacler avec férocité la concurrence. Invité du Canal Football Club ce dimanche, l’ancien entraîneur de l’OL n’a ainsi pas surpris son monde lorsqu’il a été interrogé sur la sanction de son successeur, Paulo Fonseca, après son gros coup de sang envers Benoît Millot lors du match entre Lyon et Brest, le 2 mars dernier.
Ce dernier a écopé de neuf mois de suspension, lui interdisant “l’accès au banc de touche, aux vestiaires des officiels et à toutes fonctions officielles, aux vestiaires des joueurs, au terrain, au tunnel et à l’ensemble des couloirs menant aux zones précitées avant, pendant et après les matchs” jusqu’au 15 septembre, puis seulement d'”accès au banc de touche, d’accès aux vestiaires des officiels et de toutes fonctions officielles” jusqu’au 30 novembre 2025.
“La durée de la sanction est très lourde, mais malgré tout, on a un devoir d’exemplarité”
L’homme de 45 ans, dont la première aventure en tant que manager principal d’une équipe professionnelle s’est terminée fin janvier, n’a pas voulu enfoncer le Portugais, sans pour autant lui trouver de nombreuses circonstances atténuantes.
“Vous me demandez mon avis sur le geste, je le trouve assez fou, c’est vrai. Maintenant j’ai joué deux fois contre l’équipe de Paulo Fonseca et il n’a jamais eu un mot plus haut que l’autre. Il faut aussi se dire que c’est dans un espace-temps d’une fois. Je pense que la sanction est très lourde par contre, oui. La durée de la sanction est très lourde. Malgré tout, on a un devoir d’exemplarité et je pense que le message que l’on fait passer aux éducateurs dans ces moments-là doit être meilleur, ou en tout cas ce qu’il se passe après doit être à la hauteur des besoins, car tout le monde a besoin de comprendre.”
Cette sanction s’inscrit dans un contexte de confrontations récurrentes entre des entraîneurs et dirigeants avec des arbitres officiels, avec comme point de départ l’attitude du président marseillais Pablo Longoria, suspendu 15 matchs pour son dérapage envers le corps arbitral après la défaite de l’OM à Auxerre (3-0).