Un étudiant en gynécologie de la KU Leuven, l’université catholique néerlandophone de Louvain, vient d’être reconnu coupable de viol et d’agression sexuelle. Coupable, mais pas condamné, puisqu’il a bénéficié d’une suspension du prononcé. Une histoire sur laquelle revient notre chroniqueuse bruxelloise, Nadia Geerts.
C’est paraît-il un « jeune homme talentueux et engagé, apprécié tant dans le privé que sur le plan professionnel ». Âgé de 24 ans, il est étudiant à la KU Leuven, l’université catholique néerlandophone de Louvain, et il vient d’être reconnu coupable de viol et d’agression sexuelle. Coupable, mais pas condamné, puisqu’il a bénéficié d’une suspension du prononcé. Cerise sur le gâteau, le jeune homme étudie la gynécologie… Dans ce contexte, il n’est pas étonnant que le récent jugement du tribunal correctionnel de Louvain ait fait scandale. Un peu comme s’il validait par là le fait qu’être peu respectueux de l’intégrité sexuelle des femmes ne constituait en rien un empêchement à l’exercice de la profession de gynécologue. Une profession qui consiste précisément à examiner quotidiennement l’intimité des femmes. Mais c’est là l’inconvénient des gros titres : ils ne permettent pas la nuance. En juxtaposant les termes « violeur » et « gynécologue », ils suscitent immédiatement le raccourci et l’indignation subséquente.