Face à l’aggravation des tensions hydriques en France, les perceptions et attentes des citoyens évoluent rapidement. Directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès, Antoine Bristielle analyse pour « Marianne » les fractures sociales, politiques et territoriales qui traversent la question de l’eau et les conditions d’acceptabilité des réponses publiques.
Alors que la France fait face à une multiplication des épisodes de sécheresse, à une recrudescence des inondations et à une dégradation progressive de la qualité de l’eau, les tensions autour de cette ressource vitale s’intensifient. L’eau, longtemps perçue comme abondante et accessible, devient un objet de préoccupation croissante pour les citoyens, les acteurs publics et les experts.
Dans ce contexte, l’Institut Terram a donné la parole à Antoine Bristielle, politiste et spécialiste de l’opinion publique, pour décrypter les perceptions des Français face à ces défis. À travers une enquête d’ampleur nationale et une analyse fine des déterminants sociaux, politiques et territoriaux, cet entretien met en lumière les ressorts profonds de l’inquiétude citoyenne, les attentes en matière de gouvernance de l’eau, ainsi que les conditions d’acceptabilité des politiques de gestion et de sobriété.