En concédant une cinquième défaite consécutive vendredi, Bordeaux a sans doute vu ses espoirs de montée en National s’envoler. Dans le même temps, la situation en coulisses continue de poser question.
La montée n’en finit plus de s’éloigner. Dominé vendredi par Blois (1-0), sa cinquième défaite de rang en National 2, Bordeaux pointe désormais à six points de Saint-Malo, leader du groupe B qui compte en prime un match en moins. En chute libre sur le terrain, les Girondins sont également dans le flou le plus complet en coulisses. En début de semaine, le tribunal de commerce de Bordeaux a validé la poursuite de l’activité du club, rétrogradé cette saison en N2 et placé en redressement judiciaire, en attendant l’examen du plan de continuation, avec remboursement des créanciers, fixé au 27 mai.
A l’issue de cette saison, le propriétaire Gérard Lopez, toujours en quête de partenaires ou d’investisseurs, s’est engagé à injecter “plusieurs millions d’euros” dans le club. Dans le même temps, la légende allemande Oliver Kahn a fait part de son intérêt pour une éventuelle reprise des Girondins. Un projet pour lequel il s’est entouré de Jacques-Henri Eyraud, l’ex-président de l’OM. “Oliver Khan n’a pas besoin de Bordeaux pour faire parler de lui. Donc s’il le fait (le projet de rachat) c’est vraiment une histoire personnelle”, a récemment expliqué ce dernier auprès du média Carré. “Il a joué là-bas avec le Bayern. Il est très attaché à ce club et je pense qu’il a un projet magnifique.”
Gérard Lopez pas vendeur
Dans l’After Foot, vendredi, notre journaliste Nicolas Paolorsi a fait le point sur la situation du club, en abordant également la question du stade. “Le problème du Matmut, c’est que c’est un stade qui perd de l’argent depuis des années. L’exploitant SBA perd des sous. Entre le foot et les concerts, ce n’est pas ce qu’ils avaient budgété à la base. Là ils se retrouvent avec les Girondins, leur principal locataire, qui sont en redressement judiciaire. Ils ont réussi à trouver un accord en début de saison avec le Matmut au niveau de l’exploitation pour ne plus payer le loyer mais ils arrivent quand même à occuper le stade parce que ça arrange la métropole sinon le stade serait vide. Le problème, c’est que le contrat de naming prend fin à la fin de l’année”, a-t-il indiqué.
“Ce stade est vacant et intéresse énormément de monde. Gérard Lopez essaie de le récupérer. C’est aussi l’enjeu de futurs repreneurs comme Oliver Kahn. C’est un intérêt concret. Kahn s’est rendu à Bordeaux. On sait qu’il est très intéressé. Le club des Girondins de Bordeaux est attractif parce qu’il existe cette possibilité de racheter le stade. Le problème, c’est que Gérard Lopez n’est pas vendeur. Jacques-Henri Eyraud sert un peu d’intermédiaire dans cette affaire. On nous dit que c’est des investissuers très solides, qu’ils ont vraiment de l’argent. Plus d’argent que Gérard Lopez. Qu’ils sont prêts à mettre beaucoup d’argent sur la table, sauf que le propriétaire actuel du club ne veut pas lâcher les Girondins de Bordeaux”, a précisé notre reporter.