Ce 19 mai, plusieurs milliers de chauffeurs de taxi ont démarré une grève reconductible pour protester contre la prochaine convention-cadre de l’Assurance maladie réglementant le transport médical, synonyme selon eux de pertes de revenus et de déshumanisation pour des clients parfois atteints de lourdes pathologies. Le mouvement pourrait s’intensifier.
Pour les 40 000 chauffeurs de taxis conventionnés avec l’Assurance maladie, c’est un casus belli. En cause, une rafale de mesures introduites par la nouvelle convention-cadre de la Caisse primaire d’assurance maladie, appelée à entrer en vigueur au mois d’octobre prochain pour une durée de cinq ans. L’axe central de cette réforme ? Officiellement, il s’agit d’en finir avec des disparités départementales fixant des modalités de rémunérations distinctes. Pour cela, les taxis seront désormais payés sur la base d’un forfait fixe de 13 à 15 euros selon les villes desservies, auquel s’ajoutera, à partir du cinquième kilomètre, une tarification kilométrique alignée sur le tarif fixé dans chaque département par les autorités préfectorales. Les taxis, eux, parlent d’un forfait « trop bas » et d’une baisse moyenne de près de 20 % de leur rémunération pour les trajets inférieurs à 50 kilomètres, voire 30 à 40 % pour les plus grandes distances.