La baisse inexorable du niveau de vie des ouvriers iraniens, due à une inflation galopante, ne pouvait rester sans conséquences sociales mais aussi psychologiques pour cette catégorie vulnérable de la population. Notre correspondant à Téhéran livre une analyse précise de cette spirale potentiellement explosive, que les autorités préfèrent glisser sous le tapis.
Depuis des années, la classe ouvrière iranienne est confrontée à de graves difficultés en termes de salaires et de conditions de vie, ce qui a entraîné une baisse sans précédent de ses conditions de vie. Les experts affirment que ces dernières années, l’écart entre les augmentations de salaires et l’inflation s’est considérablement creusé. Cela a notablement réduit le pouvoir d’achat des travailleurs, obligeant nombre d’entre eux à réduire leur niveau de vie, voire à s’endetter à long terme, pour simplement parvenir à subvenir à leurs besoins essentiels.
Dans son dernier rapport, le Centre iranien des statistiques a annoncé que le taux d’inflation annuel pour les 12 mois précédant février 2025 s’élevait à 32 %, soit le même chiffre que le mois précédent. Cependant, pour diverses raisons, les rapports du centre ne reflètent souvent pas la réalité du marché.