Fabrice Poncet, 61 ans, sera jugé par la cour d’assises de Nîmes, à la fin du mois de juin pour l’enlèvement et le meurtre de Marie-Pascale Sidolle, surnommée « la disparue de l’hôpital d’Avignon ». Mais le mystère demeure sur les circonstances du crime.
Fusil à l’épaule, sur un sentier de garrigue, un chasseur longe la ligne à haute tension, située sur la route de Deve, sur la commune d’Aramon, dans le Gard. Il est environ 10 heures, ce lundi 25 janvier 2021, lorsqu’il remarque, sous un buisson, une étrange sphère blanche. Intrigué, il s’approche et touche l’objet avec un bâton. Lorsqu’il comprend ce qui vient de rouler à ses pieds, il recule de quelques pas, dégaine son téléphone portable et contacte la gendarmerie. C’est un crâne humain. D’autres ossements figurent à proximité. Les militaires, accompagnés de la police technique et scientifique, investissent les lieux et effectuent des prélèvements. Les résultats ADN tombent cinq mois plus tard : il s’agit des restes du corps de Marie-Pascale Sidolle, 54 ans, surnommée « la disparue de l’hôpital d’Avignon ». Elle s’était évaporée le dimanche 14 avril 2019.
Ce matin-là, Marie Pascale Sidolle doit prendre son poste d’aide-soignante au service oncologie de l’hôpital d’Avignon. Il est 7 h 05, elle cherche une place à bord de sa Renault Twingo blanche, sur le parking réservé aux médecins. Elle n’enfilera pourtant plus jamais sa blouse. Quelques minutes plus tard, la vidéosurveillance de l’établissement filme son véhicule quittant l’enceinte. Elle a soudainement changé de place et occupe le siège passager. Un homme, dont le visage n’est pas visible en raison du pare-soleil baissé, tient le volant.