Pour la création de son seule-en-scène « Sous les paupières » au Théâtre Hangar de Montpellier, Lou Chauvain regarde par le trou de sa serrure. C’est la fille du pays qui vous le dit, avec son t-shirt Waikiki. Et avec (Po)Paul Valéry, enterré à côté de sa mamie dans le cimetière marin de Sète : « il n’y a rien de plus profond que la peau ».
« Parfois, je voudrais pouvoir jeter un œil par ma petite cicatrice en bas à droite, de l’appendicite, voir à l’intérieur de mon ventre, de ma grotte, comme on regarderait par le trou d’une serrure. » Alors, on entre à l’intérieur – de la serrure, du corps, puis on creuse – le souvenir et la tombe de la mamie. La petite fille qui ne dormait jamais vivait sous ses paupières. Puis la « grosse daurade » est devenue une comédienne prisée, passée par le CNSAD (Conservatoire national supérieur d’art dramatique) où elle fut l’élève de Dominique Valadié et de Nada Strancar avant de remporter, en 2012, le prix Silvia Monfort en 2012.