Alors que les États-Unis et surtout la Chine ont plusieurs longueurs d’avance dans le commerce des matières premières critiques et autres terres rares, l’Union européenne se fixe l’horizon 2030 pour commencer à acquérir son indépendance en la matière. Trop tard ?
Tout ça pour ça ? En détaillant la longue liste des produits agricoles européens sacrifiés par Bruxelles dans les accords de libre-échange au nom d’un accès garanti à des matières premières stratégiques nécessaires, entre autres, pour la transition des énergies fossiles aux énergies vertes, il peut être légitime de s’interroger. D’autant que la Chine est déjà le premier producteur mondial de l’essentiel de ces minerais critiques et ce, depuis plus d’une décennie donc loin devant ses éventuels concurrents. Elle est, par exemple, à l’origine de près de 70 % de la production mondiale de terres rares.