« Une immense responsabilité. » C’est ainsi que Kaja Kallas, la vice-présidente de la Commission européenne, a décrit le défi qu’aura à relever la conférence des donateurs pour la Syrie demain à Bruxelles. Pour la neuvième année de suite, mais pour la première fois depuis la chute du régime de Bachar El-Assad, des représentants de l’Union européenne, des Nations unies et d’institutions financières internationales se retrouvent afin de lever des fonds pour le pays, anéanti après cinquante-quatre ans de dictature et quatorze ans de guerre.
« Nous ne devons ménager aucun effort pour favoriser une transition inclusive donnant à tous les Syriens la possibilité de reconstruire leur pays selon leurs aspirations », a précisé la cheffe de la diplomatie européenne jeudi. Transition, inclusivité, aspirations populaires… Avant de présenter leurs engagements, les donateurs se seront évidemment penchés sur la récente déclaration constitutionnelle signée par le président syrien intérimaire, Ahmed Al-Charaa, un islamiste conservateur.