Coup de théâtre ! Alors que tout semblait ficelé, le tribunal de commerce d’Albi (Tarn) a reporté, mardi 29 avril, sa décision sur l’avenir de l’unique constructeur français de bus à hydrogène, la Safra. Un candidat chinois de dernière minute a intégré la partie et remis quasiment à zéro cette procédure de redressement judiciaire.
Pour mémoire, cette société très soutenue par le conseil régional d’Occitanie et les élus locaux a perdu des dizaines de millions d’euros ces dernières années. Malgré une seconde version de son bus à hydrogène très prometteuse et une technologie de rétrofit d’autocar à hydrogène concluante, des erreurs de management flagrantes ont fragilisé la Safra et la pérennité de ses près de 200 emplois. L’arrivée de cet industriel chinois pourrait alors être perçue comme une bonne nouvelle par toutes les parties, mais c’est tout le contraire.