Sanctionnant un système de défense qui ferait courir « un risque de récidive », le tribunal a condamné Marine le Pen à cinq ans de prison dont deux fermes et cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat, ce 31 mars.
Les avocats le savent bien : quand le jury revient pour rendre son verdict, si les jurés ne regardent pas l’accusé, c’est toujours mauvais signe. Pendant plus d’heure, la présidente du tribunal correctionnel, Bénédicte de Perthuis, a lu ce 31 mars les motivations du tribunal et ses deux assesseurs évitent le regard de Marine Le Pen, installée au premier rang.
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Les minutes défilent. La présidente aligne les mauvaises nouvelles pour tous les avocats de la défense. Rejet de toutes les demandes de nullité. Puis caractérisation des délits de détournement et de complicité de détournement de fonds publics. La présidente dénonce l’existence d’un « système » de fraude ancien, mis en place par Jean-Marie Le Pen, en 2004, et qui s’est sophistiqué au fil du temps, poursuivi « avec autorité et détermination » par sa fille.