Alors que le PSG s’apprête à jouer son premier match de la Coupe du monde des clubs dimanche à 12h heure locale face à l’Atlético de Madrid, le Docteur Eric Noël alerte sur les dangers de jouer sous une forte chaleur.
Quels sont les dangers de jouer sous une forte chaleur?
Cette Coupe du monde des clubs est une énorme connerie (sic). Je pense qu’il va y avoir beaucoup de blessés et que la Coupe du monde de l’année prochaine va aussi être un peu perturbée parce que les joueurs jouent trop de matchs. Jouer trop de matchs, c’est pénalisant, jouer trop de matchs dans des conditions comme ça, c’est pénalisant. Si vous vous rappelez bien au Qatar, on disait qu’ils allaient jouer dans des stades climatisés puisque c’était l’été. Ça faisait tout un scandale, mais à un moment, il faut être raisonnable. Avec la saison qu’ils ont faite, ils ont joué énormément de matchs. Ils se retrouvent dans des conditions où ils ont quand même bien lâché physiquement, ils ont fait la fête, ce que je comprends. Ils arrivent, ils sont un peu rincés. C’est quand même une compétition où il a de l’enjeu parce qu’il a de l’argent, ils ont besoin de rendre des comptes. Le niveau va peut-être s’en ressentir, mais c’est surtout le physique des joueurs. C’est une hérésie.
Très concrètement, qu’est-ce que les joueurs risquent?
On se déshydrate, on est fatigué, on est moins vigilant. On se pète un croisé, on se fait une déchirure musculaire. Quand on est dans des conditions comme ça, où on manque d’hydratation, on est plus fatigué, l’organisme est moins gainé, moins verrouillé, moins bien. C’est là où on fait une mauvaise réception et on se pète le croisé.
La FIFA a annoncé une pause fraîcheur…
C’est bien mais ça ne suffit pas. Je comprends les contraintes. Mais je me mets à la place des dirigeants de ces équipes. Ça doit être vraiment difficile. Évidemment, ils ont des moyens pour gérer la récupération. Mais ils arrivent dans une période où ils ne sont pas dans la meilleure forme de la saison. Ils décompressent un peu. Ils jouent dans des conditions qui ne pas faites pour du sport de haut niveau. Quand on fait le marathon des Sables, on se prépare pour ça. Mais là, c’est autre chose. Ils vont enchaîner les matchs. Ils ne joueront peut-être pas toujours à midi.
Le jet lag peut-il aussi jouer?
Ça joue sur la fatigue. C’est pour ça qu’il faut que les gens arrivent plusieurs jours avant pour récupérer. Nous, quand on va à l’autre bout du monde et qu’on revient, on est complètement cuit. Il faut une heure pour un jour (pour s’adapter). Vous imaginez s’il faut faire des efforts d’un sportif de haut niveau. Ce n’est pas très raisonnable, mais ça se fait. Il n’y aura peut-être pas de pépins, mais c’est quand même tendre la joue pour se faire battre.