Les joueurs de l’OM doivent déserter ce mardi leur centre d’entraînement pour une mise au vert prolongée en Italie, sous l’impulsion de leur entraîneur Roberto De Zerbi. Objectif? Resserrer les liens avant les quatre derniers matchs de Ligue 1, avec l’espoir de se qualifier pour la prochaine Ligue des champions. Une décision forte qui fait réagir nos consultants Christophe Dugarry et Eric Di Meco.
Le centre Robert Louis-Dreyfus risque de sonner creux dans les prochains jours. Les joueurs de l’OM s’apprêtent à déserter leur fief habituel pour se rendre à partir de ce mardi en Italie. Sous l’impulsion de leur entraîneur une mise au vert prolongée de l’autre côté des Alpes, en faisant des allers-retours en France pour disputer leurs prochains matchs. Le lieu exact du rassemblement n’a pas encore fuité, mais il pourrait se situer dans la région de Rome. Objectif? Resserrer les liens et optimiser les séances d’entraînement loin de l’ambiance de la Commanderie, jugée parfois pesante.
Les coéquipiers d’Adrien Rabiot espèrent mettre à profit ce voyage de groupe pour préparer au mieux les quatre dernières rencontres de Ligue 1: contre Brest (dimanche), à Lille (4 mai), au Havre (11 mai) et face à Rennes (18 mai). Et décrocher une place pour la prochaine Ligue des champions. Après avoir retrouvé la victoire en étrillant Montpellier samedi au Vélodrome (5-1), le club phocéen occupe la deuxième place du classement, avec 1 point d’avance sur Monaco, 2 points sur Lille, et 4 points sur Nice, Lyon et Strasbourg. De quoi s’attendre à une lutte acharnée pour la C1.
“Ils ont peur d’échouer”
Un point sera a priori fait après le déplacement à Lille afin de décider du prolongement ou non de cette mise au vert italienne. En attendant, cette décision forte a fait réagir Christophe Dugarry dans Rothen s’enflamme, ce lundi sur RMC.
“Ce qui me choque un peu, c’est qu’une nouvelle fois à l’OM, on tape sur le mental des joueurs. Et on a l’impression que le seul problème, ce sont des joueurs qui sont des gamins, incapables de se concentrer, d’être solidaires ou de passer du temps ensemble”, a lâché l’ancien attaquant marseillais (1998-2000).
“Ça montre aussi une forme de fébrilité quand même. Ils sont sur plusieurs défaites d’affilée, je pense qu’ils doutent et qu’ils ont peur d’échouer. Ce n’est pas facile d’être dirigeant, entraîneur ou joueur de l’OM”, a enchaîné “Duga”.
Eric Di Meco, l’ancien défenseur du club phocéen, a également livré son point de vue: “Il ne faut pas que les joueurs le prennent comme une sanction, parce que ça peut être mal accepté et contre-productif. (…) Là, j’ai l’impression que le message, c’est: ‘Les gars, on a trois semaines pour sauver notre saison et rendre notre saison très bonne. Ne gâchons pas ça’. Parce qu’on les connaît les tentations qu’il y a dans le Sud dès qu’il commence à faire beau… Après, s’ils partent en Italie parce qu’être à la Commanderie, c’est malsain, là je ne comprendrai plus. Parce que s’il y a des gens qui tirent contre le club, c’est facile, c’est au revoir monsieur.”
“Mettre toutes les chances de ton côté”
Le vainqueur de la Ligue des champions 1993 a lui-même connu des mises au vert de plusieurs jours avant certaines grandes échéances avec l’OM. Et il en garde un souvenir plutôt positif: “Moi, ça ne me dérangeait pas de le faire. De temps en temps, tu pars, tu changes ta routine et tu essaies d’être performant. (…) Quand on partait une semaine, ça sanctifiait un peu le match. Tu sentais que ce n’était pas une période ou un match comme un autre. Tu bouffais bien, tu dormais mieux. Ce n’est pas pareil. Ça permet de mettre toutes les chances de ton côté, physiquement et mentalement, pour ne pas t’éparpiller et ne pas rater ton objectif”.