Dans un livre enquête sur les « tueurs d’extrême droite, » le journaliste Paul Conge revient sur les cinq meurtres parisiens de 2002 qui portent la marque brune… Une plongée glaçante dans la France néonazie qui prend une résonance particulière après le meurtre raciste commis dans le Var.
Pas de doute, la peste brune s’est réveillée. Dans les mots, depuis longtemps, comme le documente le livre d’Olivier Mannoni, Coulée brune, comment le fascisme inonde notre langue (Héloïse d’Ormesson, 2024). Un livre édifiant, dans la lignée de la démonstration faite dès 2013 par le génialissime Umberto Eco, Reconnaître le fascisme, à relire d’urgence. Mais la peste brune ne s’est pas seulement invitée dans les mots. Elle est là dans la rue aussi, pour preuve le dernier « défilé », le 10 mai dernier, d’un millier de militants d’ultra-droite dans la capitale, déambulant masqués pour la plupart, derrière leurs bannières noires et accoutrés sans vergogne de symboles nazis à peine codés.