En plein procès pour lever le voile sur les circonstances de la mort de Diego Maradona, la psychologue de l’ancien footballeur argentin est accusée d’avoir entretenu des relations sexuelles avec son patient. Ce que réfute la principale intéressée.
Dans quelles circonstances est décédé Diego Maradona en novembre 2020? Près de cinq ans après la disparition de la légende du football, c’est l’une des questions qui se pose au procès organisé en Argentine, où sept praticiens – médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers – sont jugés depuis un mois pour leur éventuelle responsabilité dans la mort de l’Argentin.
L’équipe médicale présente dans cette résidence privée de Tigre (au nord de Buenos Aires), où Maradona était en convalescence après une neurochirurgie, est dans le viseur de la famille et de la justice. Les professionnels de santé sont accusés de négligence.
C’est dans ce cadre qu’ont été exhumés des échanges WhatsApp entre Carlos Diaz et Agustina Cosachov, les deux psychologues de Maradona. Il est question de rapports sexuels entre Agustina Cosachov et l’ancien joueur du Napoli. “Tu as baisé avec le gros, espèce de garce”, lui lance Carlos Diaz. “Hahaha. Eh bien, une thérapie est une thérapie, chacun a sa propre technique”, lui répond la praticienne.
Des propos “sortis de leur contexte” selon la psychologue
Dans un long message publié sur son compte Instagram, Agustina Cosachov a assuré que ces propos étaient “sortis de leur contexte”: “Ce qui a été dit à propos d’une prétendue relation intime avec mon patient est complètement faux et profondément injuste. Je n’ai jamais entretenu, et n’entretiendrai jamais, aucun autre type de relation avec un patient autre qu’une relation strictement médicale/patient. Cela s’applique non seulement à M. Maradona, mais à chacun de mes patients que je respecte profondément.”
“Les conversations WhatsApp qui circulent sont sorties de leur contexte et correspondent à un dialogue privé et clairement sarcastique avec un collègue”, poursuit la psychologue. “Je comprends que ce dialogue privé, qui n’aurait jamais dû être rendu public, puisse être sujet à des interprétations erronées.Mais il est essentiel de comprendre qu’il s’agissait d’une conversation intime et informelle avec un collègue.”
Ces accusations s’inscrivent dans un contexte très lourd autour des dernières semaines vécues par Maradona. La semaine passée, Veronica Ojeda, son ex-compagne et mère d’un de ses enfants, a assuré que l’ancien footballeur avait été maltraité. “Je savais qu’ils (son entourage) le tenaient comme séquestré. Il avait peur de tout. Quand je m’en allais, il me disait: ‘Emmène-moi'”, a-t-elle confié au tribunal de San Isidro (nord de Buenos Aires).
L’ex-femme de Maradona a également eu des mots très durs envers l’équipe médicale. “Là où était Diego, il y avait une odeur de pipi et de caca”, dit-elle de la dernière fois qu’elle l’a vu vivant, deux jours avant sa mort. “Ce jour-là, je lui ai dit de prendre une douche, de se raser parce que ce n’était pas bien pour lui d’être comme ça. Diego sentait mauvais, il n’était pas en bon état”.
Les praticiens jugés, qui nient toute responsabilité dans le décès, encourent de 8 à 25 ans de prison. Le procès devrait durer jusqu’en juillet, à raison de deux audiences par semaine.