Catastrophe écologique, économique et sociale : c’est le tiercé perdant de l’étalement urbain. Avec en moyenne 57 600 hectares grignotés chaque année depuis 1982, la France est 15 % plus artificialisée que l’Allemagne et 57 % plus que le Royaume-Uni ou l’Espagne.
Rien que sur le plan environnemental, cette politique augmente les risques d’inondations, entre en compétition avec l’agriculture, réduit la biodiversité et sape les puits de carbone. Pis, elle dévitalise les centres-villes et, par ricochet, les commerces de proximité. Et ce, alors même que la lutte contre le dérèglement climatique impose de réduire de moitié l’artificialisation des sols dans la prochaine décennie.
Sauf qu’il faut continuer à créer des logements et à soutenir l’activité économique. Face à cette équation a priori insoluble, La Tribune Dimanche dévoile un « petit guide pour repenser, transformer et valoriser les espaces urbains » réalisé par le cabinet de conseil The Boson Project, en partenariat avec Bouygues Immobilier. Une seule solution s’impose donc : produire la ville sur des terrains déjà artificialisés ou transformer des bâtiments existants.