C’est un petit ovni. La cinquantenaire Karine Dubernet, dont les chroniques cartonnent sur les réseaux sociaux, tape sur tout ce qui bouge, et le fait très fort. Si bien que son passage hebdo sur la radio Rire et Chansons séduit une frange de la population qui ne supporte plus les discours médiatiques. Portrait.
Il faut un peu se mouiller la nuque avant d’arriver sur la fréquence de la radio Rire et Chansons. Non pas parce qu’une écoute imprévue d’un classique de la chanson française ou un d’un sketch de Muriel Robin représente quelconque danger, mais parce que chaque vendredi, la station destinée à l’exploration des archives de l’humour accueille une pastille humoristique au ton inhabituel sur les ondes françaises. La chroniqueuse s’appelle Karine Dubernet, et contrairement aux autres habitués de la blague sur bandes FM, on est plus dans l’humour du bistrot que de Sciences Po. Voyage hors des sentiers battus.
Ça cogne
Petit extrait choisi : le 9 décembre dernier, Karine la Marseillaise décide de se payer la cérémonie de réouverture de Notre-Dame, la présentant comme une sorte de secte, avec un personnage envoûté devant la télé : « “Gloire à Macron, gloire à Macron…” Pardon Bruno, je suis restée trop longtemps devant la cérémonie d’ouverture de Notre Dame samedi ! Qu’est-ce que c’était que cette cérémonie ? ! Il a réussi à transformer un lieu sacré en salle des fêtes géante pour dirigeants mondialistes et escrocs en col blanc ! » Et l’occasion est trop belle pour ne pas sortir le gros rouge qui bâche, avec un brin de populisme anti-élite : « Ça devait être très calme en enfer, avec tous ces démons sur terre. »