Gilles Platret, maire très droitier de Chalon-sur-Saône, a annoncé “interdire” le drapeau palestinien, “signe de ralliement” selon lui, des “émeutes” urbaines qui ont suivi la victoire du PSG.
Grand habitué des polémiques, l’ex-LR Gilles Platret, maire très droitier de Chalon-sur-Saône en Saône-et-Loire, a annoncé dimanche 1er juin “interdire” le drapeau palestinien, “signe de ralliement” selon lui, des “émeutes” urbaines qui ont suivi la victoire du PSG.
“Des événements de la plus extrême gravité se sont déroulés hier soir (samedi, NDLR) dans notre ville dans la foulée de la victoire de l’équipe du PSG en Ligue des Champions”, écrit dans un bref communiqué Gilles Platret, un temps tenté par un ralliement à Éric Zemmour (Reconquête!).
“Des individus (…) ont choisi de saisir l’occasion pour créer du désordre sur une base politique”, estime Gilles Platret, ajoutant qu'”un des meneurs de l’émeute” arborait “ostensiblement un drapeau de la Palestine en signe de ralliement”.
“Le drapeau palestinien est devenu le symbole des émeutiers, le signe de ralliement de bandes islamistes décidées à défier les institutions républicaines”, accuse-t-il. Un arrêté interdira donc le drapeau palestinien sur la commune, deuxième ville de Bourgogne avec 45.000 habitants environ, ainsi que sa vente sur les marchés.
Déjà retoqué par la justice
En juillet 2014, la justice avait suspendu, du fait de son “caractère non proportionné”, un arrêté du maire de Nice Christian Estrosi, alors UMP, interdisant l'”utilisation ostentatoire” de drapeaux étrangers pendant le Mondial de football. L’arrêté, qui visait implicitement les supporters algériens, avait été attaqué par de nombreuses associations.
Gilles Platret, ancien vice-président national des LR avant de quitter le parti, s’est à plusieurs reprises positionné comme défenseur du “peuple français” contre “l’épuration ethnique” que pratiqueraient des “blocs musulmans”.
Habitué des arrêtés polémiques, la plupart du temps retoqués par la justice, il a interdit des menus sans porc en 2015 dans ses cantines scolaires, tenté d’imposer l’usage du français sur les chantiers de la ville, et refusé de célébrer un mariage franco-turc, avant d’y être contraint par la justice. Maire de Chalon depuis 2014, il devrait se représenter aux municipales de 2026.