Alors qu’il était question de savoir vers qui irait sa préférence pour la finale de la Ligue des champions entre le Paris Saint-Germain et l’Inter, le samedi 31 mai, Didier Deschamps n’a pas apprécié qu’on le renvoie à son passé de joueur de l’OM.
La séquence s’est terminée par un sourire, mais elle avait commencé par une vive interpellation du sélectionneur Didier Deschamps, passablement agacé qu’on le soupçonne, en raison de son passé de joueur (1989-1994) et d’entraîneur de l’OM (2009-2012), vainqueur avec Marseille de la Ligue des champions en 1993, de ne pas pouvoir se ranger derrière le PSG le 31 mai.
“Vous êtes sérieux là? Vous n’êtes pas sérieux de me poser la question comme ça”, s’est-il soudainement énervé, alors que la question qui lui était posée n’était pas encore achevée. Parce qu’il occupe un poste qui ne l’autorise plus à rentrer dans ce genre de considération, le sélectionneur a sorti le bouclier. Puis la sulfateuse.
“La question, il faut la poser comme ça à quelqu’un sur le Vieux Port, comme ça vous êtes sûr de la réponse”, a-t-il ironisé, joignant le geste à la parole, comme pour marquer son exaspération.
“Moi, je suis sélectionneur. Il y a une équipe française. J’ai un passé marseillais, mais ça me parait tellement évident, vous ne devriez même pas me poser cette question, a-t-il poursuivi en conférence de presse. Même si j’ai deux joueurs qui sont concernés, Benjamin (Pavard) et Marcus (Thuram) avec l’Inter, je vais dire non, parce que… Je ne suis pas à ce niveau-là sincèrement. Évidemment que ce serait la meilleure des choses pour le football français (que le PSG remporte la finale, ndlr).”
“Que les joueurs concernés n’aient pas de souci par rapport à ce qui nous attend derrière”
Didier Deschamps présentait ce mercredi la liste des joueurs appelés à disputer le dernier carré de la Ligue des nations début juin. Au-delà des blessés qui feront défaut face à l’Espagne, notamment dans le secteur défensif, le sélectionneur, dans cette équation complexe, doit également composer avec les contraintes que lui imposent le calendrier.
La finale de la Ligue des champions étant programmée au lendemain du rassemblement, le samedi 31 mai, soit moins d’une semaine avant le match contre la Roja (5 juin), les Parisiens (Ousmane Dembélé, Bradley Barcola, Warren Zaïre-Emery, Désiré Doué et Lucas Hernandez) et les Intéristes (Marcus Thuram, Benjamin Pavard) ne pourront pas rejoindre le stage avant le lundi 2 juin, soit trois jours à peine avant la demi-finale.
“Sept joueurs sont concernés. Ils ne nous rejoindront que le lundi soir”, a confirmé Deschamps.
“C’est une finale, avec la possibilité pour le PSG d’être champion d’Europe. Je ne veux pas rentrer dans les pourcentages de favori ou pas favori. (…) J’ai un regard attentif. Que les sept concernés n’aient pas de soucis par rapport à ce qui nous attend derrière”, a tenu à rassurer le patron des Bleus.