C’est sa quatrième entrée en compétition au Festival de Cannes après Moonrise Kingdom, The French Dispatch et Asteroid City. Wes Anderson propose avec The Phoenician Scheme de l’inédit. Le réalisateur conte en effet l’histoire rocambolesque de Zsa-Zsa Korda, tycoon européen richissime et influent trafiquant d’armes.
Si celle-ci se déroule dans les années 1950, le cinéaste offre clairement à travers elle une vue sur l’ordre du monde actuel, dominé par des figures omnipotentes qui s’affranchissent de toutes limites. Difficile d’échapper à la résonance contemporaine du profil de Zsa-Zsa, capitaliste vorace dont le charisme fascine au point d’en oublier ses manières de gangster autoritaire.
Rencontré à quelques encablures de Cannes, à son hôtel de Saint-Jean-Cap-Ferrat, Wes Anderson explique : « Zsa-Zsa Korda est un personnage qui estime qu’il a le droit de prendre seul des décisions impactant des populations entières, de posséder un maximum de ressources et contrôler une large main-d’œuvre pour arriver à ses fins personnelles. Dans cette histoire, la dimension politique émane donc de ce personnage. Nous n’avons pas pensé, à l’écriture, à une figure comme celle d’Elon Musk. Mais, pendant le tournage, les similitudes sont devenues frappantes. »