Robert F. Kennedy Jr., ministre de la Santé des États-Unis, a annoncé ouvrir une enquête sur les causes de l’autisme. Une décision qui suscite les interrogations, alors que Donald Trump comme lui ont suggéré par le passé que les vaccins pourraient être responsables de l’autisme. Si cette version n’est confirmée par aucune étude scientifique, d’autres facteurs permettent d’expliquer une augmentation bien réelle des diagnostics de ce trouble.
Aucune étude scientifique n’établit à ce jour le lien entre autisme et vaccination. Mais cette théorie agite depuis de nombreuses années les milieux antivax. Elle a été réactivée depuis ce 10 avril par l’inénarrable ministre de la Santé des États-Unis, Robert F. Kennedy Jr., qui a annoncé l’ouverture d’une enquête internationale sur les causes de l’autisme. « D’ici à septembre, nous saurons ce qui a causé l’épidémie d’autisme. Et nous serons en mesure d’éliminer ces facteurs », avance-t-il.
Le ministre est connu pour son scepticisme envers les vaccins, ce qui laisse présager de l’orientation des recherches. Il est soutenu dans sa croisade par Donald Trump, qui a émis le jour même l’hypothèse que l’autisme serait dû à « quelque chose qu’on mange » ou « un vaccin ». Une supputation nullement étayée par la science. « Il n’est pas exclu que l’environnement exerce une influence sur l’apparition de l’autisme, mais il existe peu de données permettant d’étayer cette hypothèse. Quant aux vaccins, aucune étude ne prouve que cela puisse jouer. Sur l’alimentation non plus, il n’y a pas de données précises », explique Hélène Vulser, maître de conférences à La Sorbonne et responsable du Centre du neurodéveloppement adulte à l’Hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris.