Yuval Raphael à l’Eurovision pour Israël : “Nous refusons les amalgames qui font d’une chanteuse le symbole d’un conflit”

L’Eurovision n’est pas qu’un simple concours de chant. Depuis sa création, il incarne une promesse : celle d’un monde et d’une Europe capables de s’unir autour de la musique, des émotions, des cultures. Un espace où l’on dépasse les conflits pour célébrer la créativité et la paix. C’est pourquoi les attaques dirigées contre Yuval Raphael, représentante d’Israël à l’édition 2025, bouleversent et trahissent une nouvelle fois l’esprit même de cette scène.

Yuval Raphael n’est pas seulement une chanteuse, elle est une survivante. Le 7 octobre 2023, lors de l’attaque du Hamas contre le festival Nova, elle a dû se dissimuler sous des corps pour échapper à un massacre où près de 400 jeunes ont été sauvagement tués. Aujourd’hui, elle chante pour ceux qui ne le peuvent plus.

Depuis sa création, l’Eurovision rassemble et unit les voix de l’Europe et du monde. Un moment unique pour faire entendre toutes ces voix, célébrer la résilience, la créativité et l’espoir. Ce concours n’est pas un champ de bataille idéologique, mais une scène où chaque artiste incarne la richesse de son peuple, de sa langue, de sa culture.

Cette année encore, elle représentera son pays, non par privilège, mais comme toutes les nations qui y ont leur place depuis 1973. Elle ne vient pas porter une voix politique. Et pourtant, elle est la cible de menaces violentes, d’appels au boycott, de campagnes de dénigrement. Parce qu’elle est israélienne.

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Nous appelons au respect : respect de l’artiste, du concours, du public, et du pays qu’elle représente. Nous refusons les amalgames qui font d’une chanteuse le symbole d’un conflit. Yuval Raphael n’est ni un gouvernement, ni la voix d’une politique : elle est une jeune femme, une survivante, une musicienne qui choisit la musique pour dire ce que la barbarie a voulu faire taire. Ceux qui l’attaquent veulent instrumentaliser la scène culturelle pour imposer une logique d’exclusion. Mais céder à cette pression, c’est renier l’essence même de l’Eurovision. C’est piétiner le rôle de la culture comme pont entre les peuples, comme espace de dialogue au-delà des frontières. Soutenir Yuval Raphael, c’est défendre une femme et par elle, tout un peuple debout et faire un choix de civilisation fondamental : celui de la liberté, de la diversité, de l’humanité.

C’est être là, face à ceux qui voudraient nous empêcher d’être ce que nous sommes, nous, des citoyens libres vivant en démocratie. Oui, nous sommes ce qu’ils détestent, parce que nous aimons danser, rire, porter de belles robes, laisser nos cheveux au vent s’envoler et danser autour de notre visage, s’enivrer de culture, d’art, de musique, vivre. C’est défendre une chanteuse qui ose encore croire que la musique peut panser les plaies. Une artiste qui porte la mémoire des siens et l’espoir des autres.

L’Eurovision n’est pas un champ de bataille idéologique

Soutenir Yuval Raphael, ce n’est pas prendre parti dans un conflit mais choisir de défendre la diversité et la liberté. Une scène n’est pas un champ de bataille ni un tribunal. Il ne devrait pas y avoir de place pour une telle violence. Nous refusons ces intimidations et rejetons les injonctions à la haine. Nous choisissons d’écouter cette voix qui incarne la force de la vie sur la mort, de la musique sur le silence, de l’humain sur la barbarie. C’est cette voix que nous choisissons d’entendre et de soutenir.

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Attaquer Yuval Raphael, ce n’est pas une posture politique ni un geste militant. C’est un acte de violence morale. C’est refuser à une survivante le droit de raconter son histoire, de renaître à travers le chant. Nous préférons soutenir une chanteuse qui ose encore croire que la musique peut panser les plaies. Une artiste qui porte la mémoire des siens et l’espoir des autres.

Son chant, c’est celui de la vie plus forte que la barbarie. Celui de la dignité plus forte que la haine. Et c’est ce chant que nous choisissons d’écouter, de défendre et d’applaudir. Samedi soir, les membres de l’association Bleu Blanc Sports seront à ses côtés. Nous serons ensemble et unis autour de la musique et de la vie, à Paris, comme à Bâle, à l’unisson avec Israël.